Les valeurs du présent de l’indicatif dans la fable.
Objectifs : connaître les différentes valeurs du présent
« La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf »
Une grenouille vit un bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur.
Disant : " Regardez bien ma sœur;
Est-ce assez ? Dites-moi; n'y suis-je point encore ?
Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout.
M'y voilà ?
Vous n'en approchez point "
La chétive pécore.
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages:
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
La Fontaine, Fables
Souligne les verbes conjugués et indique leurs temps. Pour cela, utilise des couleurs :
● Le bleu les verbes au passé simple
● Le vert les verbes à l’imparfait
● Le rouge les verbes au présent
● Encadre la morale
a- Le présent de narration.
1. Relis le 4ème vers et dis à quel temps sont exprimées les actions?
2. A quel temps t’attendais-tu à les trouver conjuguées ? Pourquoi ?
3. A ton avis, pourquoi l’auteur a-t-il choisi d’utiliser le présent dans ce vers ?
b- Le présent d’énonciation.
4. Relis les vers 6 à 9 : en quoi s’agit-il d’un dialogue ? Qui sont les interlocuteurs ?
c- Le présent de vérité générale.
5. Relis les vers 11 à 14. De quelle partie de la fable s’agit-il ?
Exercice
a-*Un berger à qui on volait ses brebis voulut attraper le voleur. Il s’en vaprès d’une caverne et tend un piège à loups car il soupçonnait cette race d’animaux.
D’après Le Pâtre 1et ses Brebis d’Esope.
b-*Le Pot de fer proposa au Pot de terre un voyage en lui promettant sa protection. Ils s’en vont comme ils peuvent, se bousculant l’un l’autre. Le Pot de terre en souffre. Au bout de cent pas, il fut mis en miettes.
D’après Le Pot de fer et le Pot de terre de La Fontaine.
C-*Le lion troublé par une souris
Pendant qu’un lion dormait, une souris lui passa en courant sur le corps. Réveillé, il tourne en tous sens, cherchant qui s’était approché de lui. A ce spectacle, un renard lui reproche d’avoir peur d’une souris, lui, un lion ! Or, ce dernier répondit (ou répond) : « La souris ne m’a causé aucun souci, mais j’ai été surpris que quelqu’un ait osé courir sur le corps d’un lion qui dormait. »
La fable enseigne que les gens de bon sens ne doivent rien négliger, pas même des affaires de moyenne importance.
d-* « Le lion et le Moucheron »
Quelle chose par là nous peut être enseignée ?
J’en vois deux, dont l’une est qu’entre nos ennemis
Les plus à craindre sont souvent les plus petits.