La fable aux frontières des genres
QU’EST-CE QU’UNE FABLE ?
Une fable est un court récit amusant, souvent en vers.
Elle est composée de 2 strophes. La plus longue est
consacrée à l’histoire, et la plus courte contient la
morale
La morale est placée au début ou à la fin du texte. Longue de quelques vers, elle donne au lecteur une leçon
de vie, des conseils. Grâce à cette morale, le fabuliste instruit le lecteur sur la nature humaine. La morale
est rédigée au présent de l’indicatif, ce qui lui donne une valeur de vérité générale. Attention, la morale
n’est pas toujours écrite, c’est parfois au lecteur de la déduire de la fable. On dit alors qu’elle est implicite.
Très souvent, les personnages des fables sont des animaux doués de qualités humaines. Grâce à ces
animaux, le fabuliste peut critiquer les défauts humains, tout en mettant à distance les situations.
Certains
animaux très caractérisés sont entrés dans l’imaginaire collectif : le roi est représenté par le
Lion, le Renard est l’incarnation de la ruse... On dit dans ce cas que les animaux sont personnifiés.
On peut donc dire que la devise de la fable est plaire à son lecteur tout en l’instruisant.
II. LA FABLE DE L’ANTIQUITÉ À NOS JOURS
Le genre de la fable trouve ses origines dans l’Antiquité, il y plus de 2500 ans.
Esope a écrit des fables en prose au VIe siècle avant J.-C. Il a eu un très grand succès, et des générations
de Grecs se sont transmis ces récits.
La Fontaine s’est inspiré de ces fabulistes au XVIIe siècle pour l’écriture de ses fables. Depuis, les fables
de Jean de la Fontaine connaissent toujours un grand succès.
Au XXe siècle, de nouveaux fabulistes se font connaître, comme Charpentreau et Queneau.