Série : Lettes et langues étrangères
Il n’est de famille humaine qui n’ait apporté sa contribution plus ou moins importante à l’univers.
Qui jette un regard sur la légende des siècles éprouve une sorte de vertige devant la somme d’invention, de labeur, dont est faite chacune des civilisations, devant la variété de leur apport.
Chinois et Mayas de l’Amérique indienne, Khmers et Arabes, Slaves et Noirs d’Afrique, ils ont tous, auprès de cette culture gréco-romaine, celto-méditerranéenne, de cette éthique judéo-chrétienne dans lesquelles tant de générations ont été formées et aux sources desquelles les bâtisseurs de l’avenir continuent de puiser les leçons de sagesse et de fraternité, enrichi de leur pensée, de leurs arts et de leurs techniques, de leurs chants et de leurs découvertes, le patrimoine de l’humanité.
Les racistes ignorent donc tout de l’histoire quand ils s’arrogent un monopole intellectuel.
Oublieraient-ils tout ce que nous, les hommes d’Europe, devons aux autres continents ?
L’alphabet vient des Phéniciens.
L’algèbre vient des Arabes.
Le café est d’origine éthiopienne.
Le thé, la porcelaine, la soie, le riz, la boussole nous viennent de Chine qui a inventé l’imprimerie avant Gutenberg. Elle peut aussi revendiquer la poudre à canon mais le mérite est plus discutable.
Quant à d’autres produits chers à tant de consommateurs, le mais, le tabac, la pomme de terre, le quinquina, le cacao, la vanille, ils sont dûs aux indiens d’Amérique.
Pas ou peu de communauté qui ne puisse figurer honorablement dans ce Musée des Arts Populaires où, par ses ustensiles familiers, par ses vêtements de travail ou de fête, par son mobilier, par le style de ses demeures, ne s’affirme leur authenticité. Si différents quant au matériau, quant à l’inspiration de l’artisan, ils offrent pourtant des similitudes de thèmes : la naissance, l’amour, la mort, le travail, les combats, les goûts des couleurs claires ou sombres. De la Finlande à la Roumanie, ce sont parfois les mêmes broderies chatoyantes. On entend monter dans leurs chants les mêmes déclarations d’amour à l’être aimé, les mêmes hymnes à la lumière, qui témoignent de profondes communions.
Pierre PARAF, L’Homme de toutes les couleurs
Le racisme … pourquoi ? 1973
Editions Messidor / La farandole
Q U E S T I O N S
I.COMPREHENSION DE L’ECRIT : (12 points)
1. De quelle partie du monde l’auteur est-il originaire ?
2- Réécrivez la première phrase du texte en la commençant par :
Chaque communauté humaine ……………………………………….…..
3. Une catégorie de personnes refuse d’admettre l’apport de toutes les civilisations au
Patrimoine universel.
Relevez le mot qui désigne ces personnes.
4. Classez dans la colonne qui convient les informations suivantes :
-
Contribution au développement de l’humanité - méconnaissance de l’apport des autres civilisations. - Certitude de connaître mieux que tout le monde. - importantes découvertes faites par les autres peuples.Racistes | Famille humaine |
-- -- | -- -- |
5. Dans le dernier paragraphe, trois termes montrent qu’il existe un lien étroit entre les
différentes civilisations.
Relevez ces trois termes.
6. Résumez en trois lignes le point de vue de l’auteur sur le thème du texte.
II.PRODUCTION ECRITE : (08 points) Des conflits éclatent un peu partout dans le monde mettant en péril la vie des enfants.
L’UNICEF organise un concours du meilleur appel pour la protection de l’enfance contre toutes les formes de violence.
Vous participez à ce concours.
Rédigez cet appel.